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Les principales définitions

Analyse stratégique : Théorie proposée par M. Crozier et E. Friedberg pour étudier le fonctionnement des organisations, non plus pour elles-mêmes, mais en tant que modèle expérimental permettant d’appréhender les difficultés de coopérations liées à toute action collective. Pour cela, ils proposent d’étudier les stratégies individuelles des acteurs qui disposent toujours,  selon les auteurs, d’une marge de liberté. Ces acteurs agissent stratégiquement, en fonction du contexte organisationnel.

Asymétries d’informations : Situations où l’information n’est pas distribuée de façon uniforme entre les parties prenantes. Certains acteurs du marché sont mieux informés que d’autres. Cette situations fait apparaître deux sources de problèmes distincts : la sélection adverse (avant la signature du contrat) et le risque moral (après la signature du contrat).

Bureaucratie (sens wébérien) : Organisation rationnelle qui se caractérise par une division des tâches basée sur la spécialisation fonctionnelle, une hiérarchie des postes clairement définie, un système de règles et de procédures écrites très détaillé définissant l’autorité, les responsabilités et les tâches, enfin, une impersonnalisation totale des décisions et des relations.

Concentration : Processus par lequel le nombre d’unités de production d’une entreprise diminue alors que sa taille augmente.

Coûts de transaction : Coûts liés à une transaction sur un marché. O.E. Williamson distingue :

- les coûts de transaction ex ante  correspondent à la recherche de partenaires, à la rédaction, la négociation et la garantie d’un accord.

- les coûts de transaction ex post qui correspondent aux coûts liés à une mauvaise adaptation des contrats aux circonstances dans lesquelles ils évoluent, des coûts de renégociation, des coûts de contrôle du respect du contrat initial, des coûts éventuels de rupture du contrat.

Culture d’entreprise : Ensemble de valeurs et de règles partagées au sein d’une organisation.

Entrepreneur : L’entrepreneur n’est pas forcément le propriétaire de l’entreprise, ni même son créateur, c’est un preneur de risque, un innovateur.

Entreprise  : Unité économique et juridique qui produit des biens et des services marchands dans le but de réaliser des profits.

Firme de forme U (comme unitaire) : Entreprise caractérisée par une forme hiérarchique centralisée et une séparation étanches des fonctions bien définies.

Firme de forme M (comme multidivisionnelle) :Entreprise caractérisée par une série de divisions travaillant ensemble et dont la coordination est assurée par une direction générale.

Firme réseau : La firme réseau regroupe, selon Bernard Baudry (Economie de la firme, 2003) « contractuellement un ensemble de firmes (1) juridiquement indépendantes, (2) reliées verticalement, ((3) au sein duquel une firme principale, qualifiée de firme pivot, de firme noyau ou encore d’agence centrale coordonne de manière récurrente des opérations d’approvisionnement, de production et de distribution ». 

Firme transnationale : Entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger.

Gouvernance d’entreprise : Ensemble des procédures et structures mises en place pour diriger et gérer les affaires d’une entreprise de façon à assurer l’équilibre des pouvoirs entre le management, les propriétaires de l’entreprise et leurs élus à l’assemblée générale, et les administrateurs.

IDE (Investissement direct à l’étranger): Cela correspond aux investissements menés par des unités résidentes auprès de non résidents dans le but d’exercer une influence sur celle ci. Par convention, on considère qu’il y a investissement direct lorsqu’une entreprise détient au moins 10 % du capital ou des droits de vote d’une entreprise résidente d’un pays autre que le sien, sinon, on parle d’investissements de portefeuille.

Organisation : Ensemble d’individus ou de groupes d’individus en interaction, regroupés par un but collectif mais dont les intérêts peuvent diverger. Une organisation peut donc être une entreprise, une administration, une association…

Pouvoir : Depuis M. Weber on définit le pouvoir de manière relationnelle, c’est une situation où un individu accomplit une action (ou s'abstient d'accomplir) conformément à la volonté d'un autre individu, qu'il n'aurait pas accomplie (ou aurait accomplie) spontanément.

Protoindustrialisation : Terme proposé par l'historien américain Franklin Mendels, la  protoindustrialisation désigne la répartition de la production entre la ville et la campagne. Le marchand-fabricant urbain fournit la matière première aux familles rurales payées à la pièce pour filer et tisser. De petits ateliers urbains se voient confier la partie la plus qualifiée du travail. Le produit fini est destiné à un marché éloigné.

Rationalité limitée (au sens de H. Simon)  :Cela correspond à une hypothèse sur la rationalité des acteurs économiques qui consiste à considérer qu'ils disposent d'une quantité d'information et de capacités cognitives limitées ne leur permettant pas d'optimiser leurs choix. H. Simon montre qu’avec une rationalité limitée, l’acteur s'arrêtera lorsqu'il estimera son choix satisfaisant compte tenu du temps et de l'information dont il dispose pour le réaliser.

Relation d’agence :Contrat par lequel une personne (ou un groupe de personnes) le principal délègue une action à un tiers appelé l’agent. Il peut exister une divergence d’intérêt entre le principal et l’agent, en particulier lorsque l’agent dispose d’informations que ne possède pas le principal (c’est le problème de l’asymétrie d’informations). Cela peut être corrigé par des mesures incitatives (cf. théorie des incitations).

Théorie des incitations : Face à une situation d’asymétries d’informations, cette théorie vise à étudier les moyens utilisés par le principal pour inciter les agents à révéler l’information privée dont ils disposent ou bien à agir dans le sens souhaité (cf. relations d’agence). Ces incitations peuvent être très variées : de nature monétaire ou non monétaire, individuelle ou collective…

Zone d’incertitude : Zones qui ne sont pas précisément définies et délimitées au sein de l’entreprise. Ces zones d’incertitude apparaissent dans toutes les entreprises, aussi codifiées soient-elles. Celui qui maîtrise, même partiellement, une zone d’incertitude, importante pour le fonctionnement de l’entreprise, réussit à créer une dépendance des autres

Étude de l’institut de l’entreprise

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